Interview faite lors du Sriracha Tour II, à Lyon au Ninkasi Kao, en présence de Bob, Pendule, Keuj, ...
Qu’est
ce que la popularité à changé dans vos vies?
Pendule(prenant un air supérieur et forçant un sa voix) : alors déjà la
popularité c'est quand même bien. Non, ça a tout changé, je pense:
maintenant on nous reconnais dans la rue,dès qu'on rentre dans un magasin on
nous paye un truc, dans les restos c'est imposible de payer.
Bob: grave!
Pendule: maintenant on traine avec toute les stars, on connait tout Paris, tout le
monde veut être nos potes, on fait des teufs avec Johnny. Mais ça a pas
changé grand chose, on est toujours pareil. On vois plus personne. En faite, on
supporte pas les gens pas très connu. Non, sérieusement, on n'est pas si
populaire que ça. On est populaire dans le petit monde des 15 000 personnes qui
écoutent du hardcore. Franchement ça n'a rien changé du tout.
Y-a t’il des côtés négatifs à
cela?
Pendule: Non, y'en a pas. Au contraire, c'est cool quand y'a des gens qui
viennent te brancher. En général, c'est pour te dire qu'ils aiment ce que tu
fait.
Bob: on n'est pas encore comme dans "Le Fan" avec De Niro, on se
protège pas des mecs dans le rue avec des appareils photos!
Pendule: c'est vrai, pour l'instant, je crois qu'on a pas encore de côtés négatifs.
Pouvez
vous me parlez de vos anciens groupes respectifs "TIM", "Je Suis
Un Noir", "la Machine", "Les Fonky Mumuth", et avec la
chanteuse franco américaine Samantha Adams?
Pendule: Ouais, ça c'est que des groupes à moi (rires). Donc,
"Je suis un Noir" est dans groupe dans lequel j' étais guitariste, et
où Zouz (leur ingénieur du son) était bassiste. C'était du funk-fusion,
comme Living Color. Après, je suis rentré dans un groupe appellé les
"Faboulus Fonky Mumuths", avec Keuj, deux autres guitaristes et puis
un chanteur. Keuj est ensuite entré dans Watcha, du coup moi aussi quand leur
bassiste est parti. Entre temps, on avait un autre groupe appellé
"Technical Industry of Métal", composé de Keuj, moi, Bob au chant,
et deux autres guitaristes. "La Machine" est un projet que je fais
avec des machines, et toujours avec Zouz. On essaie en ce moment de se brancher
pour faire des musiques de films, de courts-métrages, de jeux vidéos... Sinon,
je bosse avec Samantha Adams, dont le nom de scène est Angela Diger. Cela
s'appelle "Gaïsha", et c'est du trip-hop que nous allons essayer de
sortir d'ici peu. Nous sommes en train de démarcher vu que nous venons de finir
la maquette.
Donc pour les autres: Keuj, c'était les "Faboulus Fonky Mumuths" et
"TIM"
Bob: Pour ma part, j'ai commencé dans un groupe de hard US. On faisait quelques
reprises, et surtout beaucoups de compos bien mélodiques. C'est dans une école
d'ingé son que j'ai rencontré Fred, qui est venu vers la fin du groupe remplir
le rôle d'ingé son. Puis il est rentré guitariste peut de temps avant que
l'on splitte. On a ensuite tout les deux pris les meilleurs compos, et on en a
fait des maquettes. On a ensuite chercher d'autres musiciens afin de former ce
qui est aujourd'hui Watcha
Vous tournez maintenant depuis un an et demi afin de
promouvoir votre second album. Dans combien de pays êtes vous allez?
Pendule: on est allé en France, Belgique,
Suisse,Québec, République Tchèque, Espagne. C'est tout pour l'instant
Savez-vous combien de concert vous avez fais cette année?
Bob: depuis le début de la tournée "Veliki
Cirkus Tour", on a fait 135 concerts. En plus, il nous reste encore des
dates pour le Sriracha Tour II et quelques festivals cet été. On va atteindre
les 150.
Ne trouvez vous pas lassant de jouez toujours les mêmes
morceaux, en autres les classiques qui doivent revenir à chaques concerts, comme
Veliki Cirkus, Concrete lie ou Kanaymasha?
Pendule: et bien, tu vois ce soir "Veliki" et
"Kanayanasha", on ne va pas les jouer. Ben ouais, c'est chiant.
Déjà, on a que deux albums, donc pas un nombre incalculable de chansons. En
plus, y'a certaines chansons que le public ne kiffe pas, comme Fun at All et tout
les morceaux un peu plus jungle. Pourtant ces chansons on les kiffe grave, mais
à chaque fois en concert, c'était un bide total. Y'en a aussi d'autres
qu'on ne joue plus, comme euh, comment elle s'appelle, putain je sais plus là
(il fredonne un air).
Bob: oui, c'est euh "j'passe toute ma journée à looser parasiter
glander". Comment elle s'appelle?
Pendule: dix ans que ça dure? non?
Non, non, celle là c'est Sofa Masta!
Pendule: voilà, "Sofa Masta".
Mais vous connaissez même pas les titres de vos
chansons?
Bob: en faite, on est resté au titre yaourt. Par exemple, "101
Radio Rocket", on l'appelle "101" en repet'. Puis les titres
restent comme cela pour nous.
Pendule: Ouais, donc des fois c'est un peu chiant de les jouer, mais tu ne joues pas
pour toi. En concert, t'es plus là pour les gens et pour te faire plaisir sur
scène. Et même quand t'as une chanson qui te saoule et que tu vois que ça
explose dans la fosse, et que ça saute partout, direct ça te soule moins et
ça donne la patate.
Quel morceau avez vous le moins performé en live?
Pendule: y'en a qu'on a jamais joué, comme "Tugudugudu tugudugudu oin
oin", euh
Bob:"nein nein sur ma tombe une hécatombe.." Putain, c'est quoi le
titre? "la mort..."
C'est "Dead man is a good
man"!
Pendule et B: Voilà!!!
Pendule: ben celle là on la jamais jouée, car elle est super dure
(rires). Même en
repet' on l'a jamais faite en entière!
Bob: et j'aime pas ma ligne de chant
Pendule: comme new brutal funk, ou Mesaidoboom, mais là c'est parce qu'il y a
d'autres chanteurs initialement
Bob: si, on l'a jouée une fois en live, c'était bien cool!
Pendule: en faite, ce sont des chansons supers dures et supers longues. Donc des fois
les gens en concert, ils ont un peu du mal. Sinon, y'a pas un concert où on a
pas joué "Concrete lie", "Sam 1", donc les grands
classiques. C'est vrai que ça saoule un peu.
Pendule(se tournant vers Reuno, chanteur de Lofofora): l'Oeuf vous en avez pas
marre vous?
Reuno: c'est vrai qu'on l'a tout le temps jouée, mais depuis elle a évoluée,
donc c'est moins lassant. T'as l'impression quelle a changé. La compo ne bouge
pas, mais on l'interprète différement.
Quels est votre pire et votre meilleur souvenir scénique?
Bob: A Dunkerque, un mec qui m'a attaché mes lacets. Heureusement que
je l'ai vu. J'ai dû me mettre pieds nus car j'suis pas arrivé à détacher le
noeud. La scène était dégueulasse, et y faisait froid. Y'avait de la boue, et
les gens qui montaient sur scène me marchaient sur les pieds, c'était horrible
(Pendule rit). J'avais envie de le tuer!!
Pendule: moi j'ai pas de souvenir de concert précis, mais c'est sûr que c'est le
concert où y'a ton matos qui part en couille. T'as trop envie de jouer, t'es à
donf et t'as pas de son. Rien qui marche: tu répares et deux secondes après,
ça repète! ça arrive pas souvent mais c'est des trucs qui te niquent un
concert.
Bob: Pour notre meilleur souvenir, je pense que c'est lorsque l'on a joué avec
Fishbone à Montréal où ils sont venus sur scène boeufer avec nous. c'est
vraiment un groupe qu'on vénère.
Pendule: Moi j'ai bien kiffé il y a deux jours en Suisse. c'était mortel.
Quels groupes ayant joué pour vous en première partie avez
vous préféré? Et comme groupe lyonnais ?
Pendule (ironiquement): Lofofora (rire). c'est un petit groupe sympa qui monte de
la scène locale. Moi j'ai franchement bien kiffé Viridiana (Bordeaux), Mister
Jack, Stereotypical Working Class. Et Psykup grâve, c'est des toulousains, des
ouf et
c'est trop bien. Tripod, c'est des potes ça déchire, les Zomby eaters,
Semitones. Mais on a vraiment adoré Stereotypical Working Class.
Est-il vrai que Bob va collaborer avec
Stereotypical Working
Class sur leur prochaine démo?
Bob: oui, ça y est, c'est fait. j'ai enregistré juste avant le
Sriracha tour mais je ne connais pas le titre de la chanson.
Pendule: il n'est même pas capable de retenir les titres des chansons de Watcha
.... (rires!)
Quels groupes français vont percer dans les années à
venir?
Pendule: ce serait bien si c'était des groupes du Sriracha, donc Black
Bomb A, et les autres ....
Bob: moi je préfèrerais largement Stereotypical Working Class. J'ai vraiment un
coup de coeur pour eux, le chanteur, Martin, qui a une voix hallucinante pour
son âge. Et Psykup, ça va peut être marché.
Pendule: j'suis pas sûr: c'est vrai qui sont très bon, mais ils sont un peu trop
guedins pour que ça marche. (se tournant vers Reuno)
Tu les as vu en concert?
Reuno: non, mais j'ai écouté leur démo, et c'est vraiment pas mal. Le dernier
morceau avec le chant en français ça le fait!
Pendule: Faut les voir sur scène, vraiment. Ils ont un batteur, le môme, 18 ou 19
ans, t'es par terre! Il a trop l'air à l'aise, comme s'il en faisait depuis
l'âge de 8 ans 10 heures par jours! En plus ils font des trucs avec deux voix
super justes.
Comment avez vous subis le nom de
"Korn français"?
Pendule: ça nous a aidé au début, mais au bout d'un moment ça
saoule de voir dans une chronique de ton album le mot "Korn" ressortir
cent fois. C'est vrai qu'on a marché dans leurs traces surtout pour le premier
album. Ils ont posé les bases de cette musique là, mais ce qui nous saoulais,
c'était qu'on avait beaucoup plus d'influences et qu'on en parlais pas du tout
comme Meshuggah ou Fishbone. Les journalistes mettaient Korn parce que ça
parlait à tout le monde. Mais on en pas souffert, car on aime bien Korn. Puis,
il vaut mieux être comparé à Korn qu'à Cannibal Corpse ou Death Priste...
Vous avez fais une tournée remarquée l’année
dernière au Canada, et vous y étiez il y a de ça deux semaines. Comment avez
vous été accueillis là bas?
Pendule: un peu plus remarqué que celle de l'année dernière. La
première fois, on était 100% inconnus, vu que nos albums n'étaient pas
sortis, même le premier. En plus, la tête d'affiche c'était Cannibal Corpse (Bob
rit). Bon, c'est pas tout a fait notre public.
On vois aussi que sur la cassette vous
vous foutez souvent de leur gueules!
Pendule: ah, quand ils sont enlisés avec leur bus tour! C'était bien eux.
Ils se sont arrêté pour pisser, et le bus n'a plus voulu repartir! (à Reuno)
Vous vous souvenez de ça, vous les avez vu?
Reuno: Nous, c'est pareil, quand on est passé, on avait toutes les fenêtres
ouvertes à gueuler, rigoler (rire général). Après on avait honte un peu.
Pendule: mais ce qui était cool, c'est qu'on a découvert le Québec. C'est là qu'on
a tourné pour la première fois avec Lofo, et qu'on s'est bien entendu. Mais on
jouait quand même super tôt, c'était pas blindé de monde. Y'avait un côté
plus vacances que promo, alors que là, quand on y est retourné, l'album était
sorti avec plus de promo, donc on a eu plus de public.
Avez vous l’intention de conquérir de nouveaux marchés avec
votre prochain album, qu’ils soient européens ou américains?
Pendule: oui, le marché du beurre demi sel! (rires)
Keuj: en Yougoslavie!
Pendule: Dans l'esprit, ouais. On est même prêt à enregister le prochain album en
français et en anglais. Si c'est la solution pour aller dans de nouveaux pays.
On a envie de continuer en français, mais pour aller ailleurs, comme aux USA,
pourquoi pas. Putain vu que les Ricains sont hypers protectionnistes, des groupes
de rock y'en a un milliard, donc accepter des trucs qui viennent d'ailleurs et
vu que c'est de la musique qui vient un peu de chez eux à la base, c'est chaud!
Mais on va essayer de passer par le Québec, puis le Canada, et ensuite...
Tous les bénéfices du Sriracha Tour II sont reversés
à l’association "Orphelins Sida Internationale". Vous avez aussi
cette année fait un concert en faveur du Tibet libre. Pourquoi multipliez-vous
ce genres de concert?
Pendule: c'est vrai. On est comme tout le monde, y'a plein de trucs
qui nous révoltent. Comme dans notre vie quotidienne on est assez passif par
rapport à ça, on bondit sur l'occasion pour faire le truc quon kiffe pour une
oeuvre caritaitve. Ca serait fou de refuser. Bien sur, on peut pas en faire toutes
les semaines, parce qu'il faut qu'on bouffe car les groupes viennent gratos, mais
pour le Tibet libre, ou pour les enfants dont les parents sont morts du SIDA,
c'est cool de faire ça: allier plaisir de jouer et pour une vrai cause.
Y va t-il y avoir un album live du Sriracha Tour II?
Keuj: tournons nos têtes à droite (en direction de Buba)
Buba (tourneur de Watcha, s'occupe de la tournée Sriracha): on a une
idée, je ne peux pas encore en parler. A voir..
Pendule: si tu veux tout savoir, nous même on est pas au courant! (rires)
Le premier album est-il éponyme ou
s'intitule t-il "Welcome home"?
Bob: non, il est éponyme. C'est écrit "Welcome home" parce
que c'était notre salle de répt' en arière plan. En faite ça nous faisait
chiez de mettre en avant plus un titre qu'un autre. Comme on se reconnaissait
pas tous dans un morceau, on a pas nommer l'album. Et pour ne pas faire comme
Korn, on a préféré ne pas mettre un titre qu'a rien à voir avec les
morceaux.
Pourrais-tu me donner quelques éclaircissement à propos
de tes paroles?
Bob: mais bien sûr!
Pourquoi la plupart de tes textes racontent des choses très
négatives?
Keuj: parce que lui même est quelqu'un de très négatif
Bob: non, c'est parce que j'arrive pas encore à écrire des trucs
joyeux. Par exemple, je ne peux pas écrire un truc sur l'amour, car je pense
que c'est le thème le plus difficile, car on tombe très vite du côté
mielleux, gnangan. Je ne me sens pas doué pour écrire une chanson sur l'amour!
Mais nos chansons racontent plus des histoires négatives-ironiques, qui te
donnent envie de réfléchir sur quelque chose. Un bon texte selon moi et
celui qui permet une interprétation différente pour chaque personne. J'ai
compris ce que j'ai écrit d'une manière, toi tu comprend le texte d'une autre
manière, c'est ça qui me plait!
Pourquoi emploies-tu la première personne dans tes textes?
Bob: en faite, j'incarne le "je" et aussi le "il",
c'est à dire que je joue à la fois le personnage principal de la chanson ainsi
que le narrateur. Je fais cela car j'aime l'ambiguïté, lorsque les gens se
demandent :" est-ce qu'il pense ce qu'il dit?", "est ce
autobiographique?". Ca laisse une partie mystérieuse au texte. Parce qu'en
faite, lorsque des groupes font un texte, ils emploient trop souvent le
"ils". Donc, j'emploie et je préfère le "je", et j'assume!
Y a t-il des chansons plus autobiographiques que les autres,
lesquels?
Bob: Y'en a une qui est sur le premier album.
Keuj: c'est "Clash" (rires).
Bob: C'est celle où il n'y a pas les paroles, c'est "Elle dort".
Et sur le deuxième, je pensais plus à
Clash?
Bob: non, Clash, c'est plus général, ça parle des personnes qui
n'osent rien dire.
Pendule: des personnes qui se sont fait plus ou moins violées ou attouchées, et ça,
ça parle à plein de gens qu'on connait. Et même toi t'en connais sûrement
sans le savoir. Le nombre de nanas qui ont subies ce genre d'agressions étant
môme, c'est hallucinant.
Bob: et ça faut en parler, d'où "parle dévoile ce tarba, parle déballe
ton barda".
Comment composez-vous vos chansons?
B: les paroles viennent toutes de moi, mais les autres m'aident
ensuite pour la mise en place et la rythmique
Pendule: le gros du travail au niveau paroles vient de Bob, on fini le tout ensemble.
Et pour la musique, c'est un peu tout le monde, mais très souvent de Manu: il
apporte les riffs de base, et après on bosse tous ensemble.
Le 1° album est plus une critique de la société tandis que
dans le second tu exposes plus un côté personnel. Les paroles du prochain
album seront-elles encore plus autobiographique?
Bob: ça c'est une très très bonne question: pour le 3° album, j'ai
pas encore de paroles. Mais je pense me diriger dans des chansons où il y aura
encore plus de dualités, donc, j'incarnerai plusieurs personnages dans une même
histoire.
Pendule: il adore raconter des histoires!
Bob: ouais, j'adore ça. Tout en évitant de faire comme sur le premier album, en
écrivant des textes comme "A qui la faute" qui sont des textes trop
large. Non pas qu'il ne veut rien exprimer, mais c'est le côté "ils
sont méchant" qui me dérange un peu maintenant. Je suis plus dans cet
esprit là, maintenant place aux histoires voire même en inventées tout en étant
le narrateur ou l'acteur, comme dans un film.
X-Mass: que raconte cette chanson? Est ce une invitation à la
débauche?
Bob: c'est le texte le plus drôle que j'ai écrit. Le contexte est le
suivant: l'histoire se passe à la période de Noël, et j'ai surtout pensé à
tout les gens un peu pieuse, avec ce côté Sainte-nitouche, c'est un jour
sacré.
Pendule: (avec une voix embourgeoisie, se moquant de Bob): Sainte- nitouche!!
Keuj: c'est le 12 mars. (rire général)
Bob: t'es con! Donc, le mec il a envie de tirer son coups, et puis la meuf elle
dit non, parce que c'est Noël, on est en famille...
Sam: Comment le concept de Sam est-il né?
Pendule: il est venu tout bêtement, car Bob a écrit cette chanson sans
concept en soi. C'est l'histoire d'un mec qui n'est pas content de sa
personnalité. Et c'est parce que les gens kiffaient ce morceau en concert qu'on
a fait le "Sam II". Et c'est là que c'est devenu un peu un concept
musical. Ce qui est sûr qu'il y aura un "Sam III".
Keuj: en plus tout le monde se retrouve un peu dans ce texte. Les paroles sont
proches des sentiments de monsieur tout le monde
Pendule: et une autre question se pose toujours: pourquoi Antonio Banderas?
Bob: ah oui, parce que ça rime! Pendule a dit une phrase lors d'une interview, et
maintenant je la ressort tout le temps: ça sonne mieux que Jean Lefêvre ou
Henri Guibert. (rires). (Bob chantant la chanson en remplaçant les
noms): "que Henry Guibert, ce reflet qui le glace.." (rires). Non,
Banderas parce que ça sonne bien.
Est-il la métaphore du groupe
(voulait être une star)?Dans le second album, Sam "découvre le revers de
la médaille": quel est le revers de la médaille?
Bob: non, Sam pour moi est le super beau gosse du monde, et pourtant il
ne sent pas bien dans sa peau et veut être Banderas. En faite, c'est une
critique de la société: t'es jamais content de ce que tu fais ou de ce que tu
ais: t'es petit t'as envie d'être grand, t'as envie d'être quelqu'un d'autre.
Le revers de la médaille est qu'il est devenu ultra célèbre, on a adapté sa
vie au cinéma, et c'est maintenant qu'il désire redevenir ce qu'il était
avant, il pète les plombs.
Après avoir "voulu être une star",
et après avoir "découvert le revers de la médaille", que va t-il
arriver à Sam?
Bob: Ah ah, mystère
Keuj: il va se faire enfiler par un ours (rire)
Pendule: Sam découvre la dureté des poils de l'ours, Sam... (rires)
Bob: Soit il pète vraiment les plombs, soit il crée sa multinational et il
dirige le monde.
Pendule: du Sam partout: les fringues, la bouffe... ça devient
"MultinatioSam".
Kanayamasha: Quel message veux tu faire passer à travers cela?
K: c'est un freestyle cette chanson. Au départ la chanson
s'appellait "Misuse if power", et on a tout zapper pour garder ce qui
reste.
Bob: oui, mais ça parle des personnes à qui tu donne un tout petit peu de
pouvoir et qui se croient les chefs du monde, comme les mecs de la police ou de
l'administration.
Keuj (parlant de Bob): ou comme un chanteur d'un groupe qui se pose sur trois
siège dans un tour bus pour une interview (rires)
Méchant flou, A qui la faute, Indigestion, Machine à sang: ce sont des
chansons dénonçant le système. Que veux tu dénoncer à travers ces chansons:
veux tu avertir les jeunes de la vraie face de notre société?
Bob: surtout pour "Indigestion". Je l'ai écrite pendant la
guerre en Yougoslavie, moi j'étais donc en France, et ce qui m'a touché a
été de voir commen les médias se sont aussi fait manipuler. Par exemple, dans
un reportage, on pouvait voir un mec tout maigre et un commentarire disant
"les serbes ont torturés, il y a des camps de concentration..." alors
qu'il avait le tuberculose. Je dis donc méfiance, et ne pas prendre au pied de
la lettre tout ce qui est dit, quelque soit le support: journal télévisé,
Paris Match... Comme ils ont le pouvoir total, ça te viendrais pas à l'idée de
douter des propos du journaliste. Pour "A qui la faute" qui est un
texte un peu révolutionnaire, ça ne nous correspond plus du tout. C'est le
texte le plus insipide de Watcha.
A/Grave/...: combien d’albums avez vous vendus? A combien estimé vous
les copies? Quels sont vos attentes pour le 3° album?
Pendule: le premier album, on doit être à 7000 ou 8000, et le second
autour de 12000.
Bob: et les copies, je les estime perso entre 10 000 et 20 000, et je n'exagère
pas!
Keuj: ça fait beaucoup ça, non?
Bob: Sachant que Korn doit vendre bien 150 000 albums en Frane et que les Lofo en
sont à 68 000 pour leur premier album, donc il y a potentiellement 50 000
personnes qui peuvent aimer Watcha en France. Donc j'sui sûr qu'il y a beaucoup
de graver
Dead Man is a Good Man: la mort est elle quelque chose qui te préoccupe,
te hante?
Bob: non, pour cette chanson, j'ai plus traité le côté cynique de la
mort. Le mec est mort physiquement, mais il est présent à son enterremement,
comme dans les Thalataunotes de Weber. Il y voit tous les gens qui parlaient mal
de lui dans son dos, et en train maintenant de lui faire des louanges:
"oui, c'était un mec bien". En faite, c'est toujours bien quand tu
meurs: j'aimais tu verras quelqu'un cracher sur ta tombe, en disant que t'étais
un enculé et que c'était bien fait pour ta gueule. Cette chanson parle donc
des faux-culs en général et de l'hypocrisie. Même si ce mec a été horrible
dans sa vie, et bien se sera un mec bien étant mort, seulement parce qu'il est
mort, pour ne pas salir sa mémoire.
Veliki Cirkus: est encore une personnification du
groupe?
Bob: non, ça n'a rien a voir, mais comm c'est du Yougoslave, tu ne
pouvais pas comprendre. Si tu traduis littéralement, c'est l'histoire d'un lown
qu'a été ovationné par le public pendant des années et des années, et
cependant il a toujours fait le même sketch, et tout le monde c'est lassé, et
il se retrouve tout seul dan son cirque. En réalité, ça parle des pays en
guere où il y a un chef, un dictateur qui promet plein de choses. Tout le monde
l'écoute et l'applaudit, mais à un moment le peuple n'est plus dupe, et dit:
"il a promis ça et ça, et c'est pas fait". Du coup les gens se
retournent contre lui, et il se retrouve tout seul. En faite ça parle de
Milosevic.
Comfirmity: On m’a dit que vous reniez maintenant ce morceau, qui est
pourtant celle qui vous a fait sortir de l’anonymat, en étant édité sur un
collector. Pourquoi cette mise à l’écart?
Bob: non, moi je ne le renie pas du tout, mais les autres oui
Keuj: oui, mais c'était le bébut de Watcha, maintenant faut tourner la page,
et ce n'était qu'une transition
Pendule: mais c'est grace à ce morceau que ça a démarré. On a fait un tremplin au
"Gibus" qu'on a gagné, et il y avait les mecs de "XIII bis
record" qui on remarqué ce titre plus particulièrement. On l'a ensuite
enregistré, et comme on avait maintenant un support à sortie nationale, on a
commencé les démarches. On s'est fait remarqué par notre manager de
l'époque, Laurent Lefèvre...
Keuj: fils de Jean! (rires)
Bob: merde, soyez serieux! et donc c'est de là que tout est partis.
Ne ressentez vous pas l’envie ou
le besoin de rejouer ce morceau en live ou en répète’?
K: oh non! pas du tout. C'est bon, c'était transitoire, faut lâcher
l'affaire maintenant.
Pendule: tu sais en repet', on joue pas les morceaux des albums. On les connais assez
en les jouant 100 fois en live. On fait que composer
Bob: moi, j'aimerais bien sortir les vieilles démos, faire une compil' ou les
foutre sur le net. Tout façon, si c'est pas nous qui le faisont, y'aura bien
quelqu'un pour le faire
Keuj (un peu excédé par les propos de Bob): moi j'suis pas pour. C'est pas la
griffe Watcha, faut pas mélanger. C'est fini, on tourne la page. Et si
quelqu'un le fait, on s'en fout. Tout façon, Confirmity il est nul, point! Il
représente rien du tout, c'était le morceau que des mecs on kiffé à un
moment m, maintenant faut passer à autre chose!
Clash: tu racontes dans cette chanson l’histoire d’une personne ayant
apparemment vécu une expérience douloureuse...
Keuj: ouais, ça c'est Mickaël (guitariste de Oneyed Jack, qui entre
dans le bus à ce moment), il s'est fait enfiler par un ours! Bon, il était au
zoo, il s'est retrouvé dans la cage des ours, et voilà. Au lieu de se faire
bouffer, ils l'ont enculé chacun leur tour! (faisant mine de ne pas avoir vu
Mickaël) Oh Mickaël!
Mickaël: non, mais je tiens à ce que l'on sache que Manu de Watcha, je lui ai
pêté la rondelle y a pas deux jours! (rires). Qu'on le sache quand même!
Donc, quel message a tu voulu faire passer?
Bob: comme je te le disais tout à l'heure, faut parler et ouvrir son
coeur à la bonne personne. Ne pas garder pour soi les trucs qui blessent,
quoi que ce soit.
Et t'es tu inspiré de bouquins de psychanalise?
Keuj: grave!! il connait bien le millieu de la psychanalise, étant un
peu gay avant.
Bob: oui, j'ai fait la gay pride... Non, quand j'ai écris ce texte, il y avait un
reportage à la télé et ça m'a quand même interpellé. Même si j'aime bien
prendre des bouquins et analyser, pour ce titre je ne l'ai pas fait.
Qu’est devenu le titre "basse tension" annoncé dans un Rock
Sound?
Pendule: quoi?? Basse tension
Bob: mais si, c'est ça, c'est "Clash". On devait trouver des titres
genre une semaine avant, et on a dit ça dans l'urgence de la chose. Car on fait
tout à la bourre!
Y’a t-il d’autres titres inédits enregistrés?
Allez vous les éditer?
Bob: ouais, y'a des versions anglaises du premier album comme
"elle dort" et "Tout pourrit"
Pendule: non, autrement on a toujours tout mis sur les albums, y'a que des remixs ou
versions en anglais.
Vous avez édité cette année une cassette vidéo, où l’on peut
voir quelques extraits de concert, de l’enregistrement du 1° album, délires
sur la magie.
Pendule: il faut savoir que nous sommes tous magiciens professionels, et on a
longtemps hésiter entre la magie et la musique. Bon, on s'est dirigé vers la
musique. D'ailleurs, on vient de sortir une nouvelle cassette vidéo qui dure
non pas trente minutes, mais une heure. Il y a deux clips, des lives, une
interview, d'autes tours de magies..
d’où vient cette idée?
Pendule: Fred se balade hyper souvent avec un caméscope, et y'avait longtemps
qu'on avait envie de monter les images. Comme on ne sait pas le faire, on a
rencontré mon beau frêre qui kiffe sur le montage avec un groupe de potes. On
leur a filé toutes nos connerires, et ils ont réussis à faire ça.,
"Spring box company"! C'est par ce qu'ils avaient fais du très bon
boulot la première fois qu'on leur a refiler des docs pour la seconde cassette.
Un groupe tu connais toujours sa musique, donc c'est cool de découvrir comment
ils sont hors de la scène.
à combien d’exemplaire c’est-elle vendue?
Pendule: 250. S'est tout ce qu'on avait, et c'est tout parti dans les deux premiers
mois. C'est collector maintenant!
Nouvel album: Quand entrez vous en studio?
Bob: rien n'est prévu, et comme on a eu quelques problêmes avec Wet,
on ne sais pas trop encore. On voudrait plutot une maison de disque plus
importante, et comme certains membres fondateurs de Wet sont aussi dans un
groupe, Artsonic, ils ont plus trop le temps de s'en occuper. On aimeriat bien
aller chez quelqu'un plus gros, avec plus de moyens, plus de promos. Mais, ce
qu'a fait Wet, c'était du très bon boulot, mais on aimerait passer à qulque
chose avec plus de moyens. C'est pareil pour les clips! Mais pour l'entrée en
studio, on a le temps: j'ai pas encore mes textes, donc..
Pendule: on a déjà quelques compos, et on attends maintenant Bob, afin quil pose des
textes. On ne veut pas avancer, faire toutes les compos, et ensuite que Bob est
tout le boulot d'écriture derrière. Ebn plus, comme on fait beaucoup de
concert, on a pas le temps de répéter; et comme on compose pendant les
répétitions... Je pense ausi que l'on va faire comme pour les précédents
albums, c'est à dire rester pendant 2-3 mois dans le local de répet' pendant
5h00 par jour. En ce moment, on tourne même pas à une répet par semaine!
C'est pas un bon trip pour composer un album. Donc, cet été, les concerts
s'arretent et on pourra donc bosser sérieusement! Cela fait quand même un mois
et demi qu'on est pas retouné chez nous, avec le Canada et le Sriracha Tour! Il
nous faut du temps pour faire ça bien!
Allez vous continuez votre coopération avec S. Kraemer?
Pendule: Ca c'est super bien passer avec Stéphane, il a fait du super bon
boulot et humainement on kiffe bien ce mec. Sauf si on a un énorme budget et
qu'on puisse prendre LA pointure, ou bien si on rencontre un mec qui nous fait
tripper, je pense qu'on retournera chez Stéphane
Allez vous opter pour un titre en yougo?
Bob: on ne sait pas encore. De toute façon, tout se décide au dernier
moment, que ce soit pour certains titres, pour la pochette, ... Mais ce qui est
sûr, c'est qu'il y aura 3-4 titres en yougoslave dans l'album. Le tout se
décide toujours deux jours avant que le disque soit pressé! (rires). Quelque
part, c'est comme ça qu'on arrive à faire le truc qui nous convienne, donc...
Y aura t-il des featuring?
Pendule: peut être Samantha, la nana avec qui je bosse. Elle a une voix
qui déchire!!! Ou pourquoi pas le gars de Fushniken
Bob: oh, oui, ce serait terrible. c'est un groupe de rap de New York, le mec il a
une voix qui déchire tout. On aimerait bien aussi NTM, surtout que Joey Starr
écoute apparement pas mal de métal.
Y aura t’il des bonus tracks sur ce 3° album ou vidéo clip?
Bob: ça dépendra des moyens que la maison de disque nous passera.
Mais si c'est possible, on le fera!
Serez vous distribuez à l’étranger?
Bob: tout dépendra aussi de la maison de disque! On aimerait avoir les
moyens de faire un bon album. Donc, pour nous donner cette crédibilité au
niveau de la vente des albums, gage de sécurité pour les maisons de disques,
il faut acheter nos albums, et ne pas graver. Ne graver surtout pas les petits
groupes, vraiment vous les tuer comme ça.
Pouvez vous me donner quelques titres en exclu?
Bob: j'en ai pas d'autres, mais il y aura "Sam III", ça
c'est sûr.
Avez vous l’intention de sortir un album live?
Bob: perso, j'ai pas les albums live, ça ne rend pas l'ambience et
l'euphorie qu'il existe en concert.
quelles sont vos autres sources d’inspirations en excluant la
musique, c’est à dire dans les autres arts?
Bob: ciné, peinture, littérature...
Pendule: moi, c'est plus mon humeur de la journée: si t'arrive en répet' et que t'es
un peux énervé ou fatigué, et ben tu joueras plus des trucs lourd et pesant.
Mais si t'es joyeux, t'aura envie de sauter partout. C'est le quotidien qui nous
guide
Bob: c'est beau ça, "le quotidienqui nous guide"!, Ouah, je
l'utiliserai pour la prochaine interview!
Pour combien d’argent avez vous de matos?
B: à ce niveaux là on est hyper chanceux, car on est sponsorisé:
moi avec Vigier et amplis Hartke, Keuj avec Mapex, et Fred et Manu avec Fender
Squier télécaster. Y on acheté que les amplis, donc en tout, la valeur y'en a
pour plus de 180 000 francs, mais on a pas déboursé cette somme.
Que se passe t-il avec votre site Internet, qui est out depuis
quelques mois déjà?
Pendule: et bien, Olivier qui était hyper cool de nous faire ça gratos a
de plus en plus de taff, donc il ne peut plus s'en occuper. Comme nous ça nous
branche pas plus que ça, c'est pas notre trip, c'est un pote à nous qui le
remet à jour en ce moment. Et on cherche quelqu'un pour s'en occuper
entièrement. On y va souvent pour voir les messages, mais c'est vrai qu'il
faudrait s'en occuper.
Un dernier mot pour les visiteurs du site?
Pendule: merci de se
bouger sur ce site, et d'aller voir des trucs qui parle de nous. C'est grâce à
ces personnes qu'on est là, qui se bougent ensuite aux concerts. Merci de nous
soutenir!
Bob: Venez encore plus aux concerts soutenir la scène française!